Ostéopathie et plagiocéphalie: Inséparable !
- à octobre 17, 2011
- Par Ben Admin
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Du « mépris » au casque de remodelage en passant par l’ostéopathie, il y a plusieurs options possibles vis-à-vis des plagiocéphalies posturales du nourrisson. Une connaissance précise de l’évolution naturelle de ces déformations du crâne éclairerait les pédiatres.
Un centre néo-zélandais spécialisé rapporte le devenir à l’âge de 4 ans de 129 plagiocéphalies posturales – brachycéphalies comprises – vues pour la première fois avant 1 an et seulement traitées par positionnement de la tête ± kinésithérapie, ce qui se rapproche le plus d’une évolution naturelle.
La déformation du crâne a été appréciée dans le plan du périmètre crânien à l’aide de l’index céphalique (IC= [d. bipariétal/d. antéro-postérieur] x 100, élevé dans les brachycéphalies) et du rapport des diamètres obliquesA l’examen fait avant 1 an, 47 % des enfants avaient une déformation sévère (IC >99 et/ou RDO >100), 31 % une déformation modérée et 22 % une légère déformation.
A l’examen de 4 ans (extrêmes : 39-57 mois), 61 % des enfants avaient des mensurations du crâne dans les limites de la normale (IC <93 et RDO <106), mais, à l’opposé, 13 % (n=17) avaient des mauvais résultats en raison d’une aggravation, de la persistance d’une déformation sévère ou d’une absence d’amélioration.
Seulement 4 % des enfants présentaient toujours une déformation sévère, très peu une bosse frontale ou une asymétrie faciale, et aucun une anomalie de la mobilité du cou (très fréquente au départ).Toutes les brachycéphalies se sont améliorées.
Des retards de développement ont été recherchés avec des questionnaires sur les âges et les stades (Ages and Stages Questionnaire [ASQ]) remplis par les parents.
Initialement, les questionnaires indiquaient un retard de développement dans un domaine ou plus chez 41 % des enfants, la motricité globale en premier lieu.
A 4 ans, la fréquence des retards était descendue à 11 %, une valeur similaire à celle trouvée dans la population générale. Par rapport aux bons résultats, les enfants qui avaient de mauvais résultats gardaient plus de retards de développement (28 % versus 8 % ; p=0,02).
Enfin, les inquiétudes initiales concernant la forme de la tête s’étaient plus ou moins dissipées à 4 ans chez 87 % des parents.
Au total, globalement les plagiocéphalies posturales et les retards de développement qui les accompagnaient avaient régressé avant la scolarisation. Cette conclusion optimiste doit être tempérée sur le plan morphologique : elle repose sur des mensurations bidimensionnelles du crâne et elle néglige le petit pourcentage de plagiocéphalies asymétriques qui ne s’améliorent pas. Il serait important de pouvoir repérer précocement ces plagiocéphalies, qui ne sont pas toujours sévères initialement.
Dr Jean-Marc Retbi
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